Six jours que je suis de nouveau sur la route. Et mon dieux que c’est plus facile de rouler en “été” qu’en hiver! J’écris été avec des guillemets parce qu’il fait toujours entre 5 et 10°C et il pleut presque tous les jours depuis un mois.
J’ai quitté Nusfjord en appréhendant l’idée de me retrouver à nouveau seul, mais j’ai déjà rencontré une dizaine d’autres cyclovoyageurs cette semaine et j’ai roulé accompagné pendant trois jours. Ça fait super plaisir de croiser autant de personnes semblables, même si je me sens un peu moins unique d’un seul coup.
Le fait de rouler avec quelqu’un change complètement la notion du temps qui passe. Ça, le soleil de minuit, la pluie et l’absence de neige le long de la route fait que je roule chaque jour presque le double des kilomètres qu’en hiver. Du coup je suis déjà à Tromsø, à mi-chemin vers le Cap Nord depuis Nusfjord. Si je maintiens la cadence je risque d’y arriver plus d’une semaine avant mon objectif! Je dis ça, mais je sens le début d’une tendinite arriver dans mon genou gauche par le fait de rouler autant chaque jour. Mieux vaut donc que je me calme un peu avant d’avoir un vrai problème.
Le Cap Nord semble maintenant à portée de main, mais j’essaye de ne pas oublier que c’est le bout du monde et qu’après je vais devoir rentrer d’une façon ou d’une autre. Le plan pour l’instant c’est de redescendre par la Finlande pendant 700km pour prendre le train à Rovaniemi. J’ai troqué l’idée de rentrer jusqu’à Bruxelles en vélo pour aider au montage et démontage du festival Esperanzah! fin juillet. L’occasion de revoir les copains, la famille et de faire un peu la fête!