Un jour, un homme a voulu changer le monde, la première chose qu’il aie faite, c’est de changer d’idée.
Du moment ou j’ai quitté le cocon familial pour la “jungle” bruxelloise, jusqu’à il y a, à peu près 18 mois, une colère sourde et de moins en moins muette s’est éveillée en parrallèle de mes découvertes d’adulte.
J’ai doucement transité de jeune adulte insoucieux et inconscient, à un adulte un peu moins jeune, plus triste et démoralisé par ce qui l’entoure. Pourtant, sur presque tous les plans, ma vie était une “réussite”, une chance insolente me poursuivait et m’a permis pendant des années de rester dans cette bulle d’insouciance qu’ont les personnes qui n’ont jamais connus d’épreuves difficiles. Quoi qu’il arrive autour d’eux, ils restent confiants et optimistes.
C’est dans cette bulle que je suis parti à vélo en Mai 2019, j’aimai parler aux gens, je créai les contacts si facilement qu’il m’arrivait souvent d’être invité à manger et dormir.
Quelles que soient les opinions de mes interlocuteurs, j’essayai de les comprendre sans animosité, j’ai diné chez le chasseur rustre et macho et sa femme éffacée, chez des néoruraux bobos à souhait, des fervents catholiques et des “allumés” avec une vision ésotérique très marquée, convaincus que j’étais de passage chez eux pour leur apporter un message divin. Bien qu’ils aient tous une part sombre à mes yeux, que je n’arrive pas à comprendre, et que je ne veux, en aucun cas en tirer d’enseignements pour ma propre vie, j’en retire que tous sont généreux et inteligents. Des gens qui ne veulent aucun mal à autrui, qui finalemnt se ressemblent, mais qui par leurs vies respectives, se retrouvent avec des schémas de pensée très différents.
Ma bulle d’insouciance qui se dégonflait tout petit à petit, a soudain crevé en mars 2020, mais j’ai écris un tel roman dans mon carnet que je garde ça pour la prochaine fois!
Point voyage quand même: après Crémone, on a eu quatre jours de brouillard jusqu’après Venise, qu’on aura de ce fait, pas vu. Je l’ignorais mais pendant tout l’hiver ils ont un brouillard… brouillant. On en a eu une belle démonstration, on a rien vu pendant 3 jours, 200m d’horizon au meilleur de la journée.
L’arrivée en Slovénie nous a remotivé après ces 10 jours vraiment bofs dans la vallée du Po, On a remonté la rivière soča jusqu’à tolmin, l’eau la plus belle que j’ai jamais vu, elle est surnommée le rivière émeraude. Je vous mets ci dessous un poème de Simon Gregorčič (gregortchitch), poète très connu en Slovénie ;) bonne chance!
https://sl.wikisource.org/wiki/Soči (Simon Gregorčič)
En plus d’être magnifique, la Slovénie est un pays acceuillant, au point d’être dangereux pour des pauvres cyclotouristes sans défenses comme nous, dès notre deuxième jour, nous nous sommes fais violement guet à pinter dans un bar de 16h30 à… 22h? on en est pas bien sûr car on n’a aucune idée de comment on est sorti de la. Ca m’a valu une chute de plusieurs mètres avec le vélo dans le lit de la rivière, et une mini aventure pour me sortir de la avec le vélo et toutes les sacoches qui avaient volés dans tous les sens, dont une est tombé dans la rivière, j’ai du attendre le lendemain pour aller la récupérer, entrainée par le courant 100m plus loin. Depuis, on est très méfiant de ces slovènes, qui vous offrent des bières à grands coups de sourires…
Ljubljana est une très chouette petite capitale, et la vallée sava, dans l’Est du pays n’est pas mal non plus! On est arrivé vendredi soir comme prévu à Zdole, dans l’est slovène, ou on a été royalement acceuillis par Nina (une amie de Thierry) et ses parents, adorables, on a pu se reposer trois jours, ce qui n’est pas de trop, et on s’apprête à repartir pour la Croatie, toute proche, et on doit arriver en Bosnie le 7 mars, pour faire du woofing, en vrai il y a quatre jours de vélo pour y arriver, et on a 11 jours devant nous donc on va sûrement se balader pas mal dans le coin! Surement un peu de randonnée dans les montagnes medvenica, au Nord de Zagreb.
C’est tout pour cette fois, on se voit bientôt en Bosnie ou peut être plus loin!
Antoine