J’avais prévenu que ce blog était un irrégulomadaire. Mais pas de soucis, je vais très bien!
Ces deux dernières semaines, j’ai été rejoins par mon meilleur ami Antoine qui c’est troué le portefeuille pour venir se geler le cul avec moi dans le nord et m’apporter un peu de sociabilité. C’était super! :D
Il m’a rejoint à Stavanger, une grande ville dans le sud-ouest du pays. Notre idée de départ était de faire une randonnée d’une centaine de km sur une semaine dans les montagnes autour du Lysefjord. Après quelques renseignements, on a apprit que pour traverser la partie sud du fjord nous devrions être équipés de skis. Pour la partie nord il nous fallait des crampons. Nous avons acheté des crampons de randonnée qui s’attachent sur des chaussures normales, mais on a abandonné l’idée de trouver des skis comme ni lui ni moi savons faire du ski de fond (encore moins en montagne).
La première étape fut de prendre le bus de Stavanger jusqu’à Jørpeland et de marcher jusqu’au camp de base de Preikestolen. N’ayant pas trouvé d’endroit sécurisé pour entreposer mon vélo plus d’une semaine, nous l’avons poussé jusqu’au camp de base situé 10km plus loin et à 270m d’altitude (chargé de nourriture pour deux pour une semaine). J’ai pu laisser mon vélo en sécurité dans l’hôtel, mais Antoine c’est rendu compte que son matériel de couchage n’était pas assez performant pour dormir confortablement dans des températures autour de 0°C. Nous avons donc décidé de ne plus marcher une semaine à deux perdu dans les montagnes, mais de quand même monter jusqu’au point de vue de Preikestolen et de passer une nuit en haut. Les crampons furent bien utiles, et la vue du haut était assez incroyable, surtout une fois que les nuages ont décidé de s’en aller. On s’est arrangés pour tous les deux passer une nuit pas trop mauvaise malgré qu’il fasse -5°C et nous sommes redescendus le lendemain après s’être baladé un peu en dehors des sentiers battus.
Les jours suivants nous avons fait d’autres randonnées autour du camp de base passant par des sentiers rocailleux et fort humide, nous forçant parfois même de marcher dans les cours d’eau. Un souvenir assez marquant est que nous avons pris une douche dans une grande cascade. Pas de photos à l’appui malheureusement, il faudra me croire sur parole (ou demander confirmation à Antoine).
Une des raisons de rester autour du camp de base étaient les toilettes chauffées où nous pouvions faire sécher nos affaires, ce qui n’est pas toujours facile quand on vit en permanence à l’extérieure en hiver. Je dirais même que c’est une des choses les plus difficiles à gérer avec l’obscurité (et le froid, mais en moindre mesure quand on est bien équipé).
Après avoir passé 5 jours autour de Preikestolen, notre stock de nourriture commençait à s’épuiser et nous décidions de retourner vers Jørpeland. On a vite découvert que ce n’est pas une ville très intéressante, n’ayant croisé virtuellement personne en soirée et n’ayant trouvé aucun bar ou de centre ville vivant le soir. Il y a néanmoins une chouette petite île nommée Jørpelandholmen abritant des sculptures en bois, un terrain de disc-golf (les Norvégiens adorent ce sport) et un “Stonehenge”.
Nous avons passé le reste de notre temps ensemble à découvrir la région de Randaberg, passant pas mal de temps dans les bibliothèques et près de la côte.
Antoine est reparti direction Bruxelles lundi passé, me laissant continuer mon voyage vers le nord seul avec mon vélo bien aimé.
Voilà tout pour l’instant :) Gros bisous à tout le monde qui me suit!