Aujourd’hui marque le deux-centième jour depuis mon départ. 200 jours qui m’auront appris tellement de choses et bien changé ma vision du monde.
Actuellement je me trouve à Honningsvåg, une ville de 2500 habitants sur l’île de Magerøya sur laquelle se situe le cap nord. J’avais pour projèt de rouler jusqu’au point le plus au nord de l’Europe aujourd’hui, mais malheureusement la météo n’est pas du tout en ma faveur. Le vent souffle actuellement à 17m/s (60km/h) avec des rafales à 23m/s (plus de 80km/h). J’ai donc opté pour l’option plus sûre de me réfugier dans le village. Le cap nord attendra bien encore un jour de plus avant de me voir.
Sur l’échelle des éléments que j’ai affronté ces derniers mois, le froid était encore celui le plus façile à gérer. L’obscurité rendait la recherche d’un bon endroit pour poser ma tente plus compliquée, mais pas impossible. Non, le vrai ennemi numéro un de la vie en extérieure, c’est le vent. Quand le vent décide de souffler (fort), on est immobilisé. Impossible de le combattre, il suffit d’attendre que ça passe. Si on est pas bien à l’abris, il ne se gênera pas d’emporter tout ce qui n’est pas bien attaché. La tente a beau être bien attachée, le vent s’en fout. Il la repliera jusqu’à casser les piquets qui la maintient debout (ce qui m’est litérallement arrivé la nuit passée). Et tout ça c’est sans parler du bruit. Car le vent aime gueuler. Et je ne me gêne pas de lui répondre, car il emporte mes cris avec lui.
Demain il devrait se calmer donc, et j’atteindrai enfin ce moment tant attendu où je ne pourrai plus aller plus loin. Ma seule option sera donc de faire demi-tour. Il est bientôt l’heure de rentrer et profiter de quelques mois de confort bien mérité auprès de mes proches à Bruxelles ❤️
← Tromsø