Ne tournons pas autour du Pô!
Antoine

Comme la grande majorité des êtres humains, je m’adapte à mon environnement, notamment social, ce qui fait que je peux apparaître aux yeux de ceux qui m’entourent de différentes façons. Certains d’entre vous connaissent plus mon côté calme (appréhension et découverte de l’environnement), d’autres ma folie absurde (petit comité ou je suis a l’aise), certains me trouvent hyperactifs, et pourtant dans d’autres cadres je me sens apathique.

Cette incapacité à être “soi même” dans toutes les situations de la vie sociale m’énerve, je ne comprends pas bien pourquoi tant de barrières psychologiques.

Cela a parfois du bon, car celui qui n’a pas cette intuition, passera pour fou auprès des ses congénères , et même si j’ai une certaine admiration pour les fous, sans filtres, se moquant du regard des autres, je ne les envie pas.

Je cherche à trouver un certain équilibre entre cette folie, qui peut faire peur et cette platitude de l’être qui s’adapte à tout, au risque d’y laisser son caractère, sa personnalité.

Vous reconnaissez vous dans ce que je dis? Je suis preneur de vos retours ce coup ci car n’ayant que mon propre point de vue, je ne sais pas si c’est moi qui suis nevrosé ou si c’est un phénomène planétaire !

Je vous parle de tout ça car c’est un sujet auquel j’ai pas mal réfléchi ces dernières années, et quand je passe pas mal de temps tout seul, je me dirige naturellement sur la voie de la folie, je me parle tout haut, parfois aux arbres, à des êtres imaginaires… Tout ce que mon cerveau peut créer comme interlocuteur !

Qui n’a jamais vécu 10 jours dans la solitude complète aura du mal à comprendre à quel point c’est chouette!

La ou je voulais en venir, c’était vous interroger, vous encourager à vivre cette solitude si vous ne la connaissez pas, car elle révèle une partie de vous qu’il est difficile de rencontrer autrement. Personnellement elle m’a tellement apporté que j’ai le plus souvent du mal à faire machine arrière. Peut être même me complais-je un peu trop en elle, je ne souhaite pas non plus devenir un ermite car je sens bien qu’au fond de moi, j’ai ce besoin de partage et d’amour propre à l’être social qu’est l’Homme…

Rien de meilleur que 15 jours seul avec un beau paysage à contempler, pour faire le point sur sa vie, passée, présente et future. Peu de ceux qui l’ont expérimenté seront en désaccord la dessus.

Petit point sur le voyage (quand même): on est en Lombardie, plus précisément à Cremona, capitale mondiale de la lutherie, j’ai adoré la côte d’azur pour ses paysages, et l’ai détesté pour son urbanisme fou, qui rend le camping sauvage presque impossible sur le littoral. Le plus marquant étant Monaco, vraiment un drôle d’endroit, perdu entre une falaise et la mer, ou ils ont cru bon d’imiter les villes américaines avec de hautes tours partout… Résultat: on ne vois plus ni la falaise, ni la mer! Juste du béton, des voitures, des tunnels, des centres commerciaux… C’est le pays le plus densément peuplé au monde.

Ensuite l’Italie, on a décidé de braquer au nord à Imperi, car la côte est tout aussi urbanisé qu’en France, et on voulait faire un peu de sport. Très belle région, petits villages perdus dans les basses montagnes, des oliveraies partout dans les pentes… L’italie quoi ! Une fois passé le col de Nava (930 m), on est redescendu dans la vallée du Po qui s’avère être très decevante pour le moment… On a retrouvé un climat froid et humide, c’est pô beau, il n’y a rien d’intéressant… Le route passe assez lentement, on va sûrement mettre un coup d’accélérateur jusqu’au delta, maintenant qu’on est en forme après 3/4jours maussade suite a une intoxication alimentaire.

Grod bisous a tous et on se voit vers Venise ou en Slovénie la prochaine fois!

Antoine