Déjà deux semaines que nous sommes en route et je n’ai toujours pas donné de nouvelles. Pour résumer, nous avons quitté Marseille le premier février avec Antoine et nous avons longé la côte jusqu’en Italie. Côte qui était très belle dans l’ensemble, à l’exception de Monaco. Quel délire! Je suis sûr que la nature dans ce coin doit être magnifique. C’est une région avec beaucoup de relief très proche de la mer, des falaises etc. Sauf qu’on n’y voit que du béton dans et autour de ce drôle de pays. Dans les plus beaux coins je retiens la route littorale qui part du cap Esterel jusqu’à Théoule-sur-mer. Superbe petite route qui monte et qui descends en tournant dans tous les sens avec une magnifique vue sur le massif de l’Esterel ainsi que la méditerranée.
Une fois passé la frontière Italienne, nous avons assez rapidement quitté la côte, changé de cap et tracé nord à partir de Imperia. Tout de suite nous nous sommes retrouvés dans une région plus montagneuse et durant les quelques jous qui ont suivis nous avons cumulés plus de 3km de dénivelé avec un point culminant à 930m. Le reste de la route sera plate jusqu’en Slovénie.
Question météo nous avons été assez chanseux. Le beau temps nous a accompagné pendant une bonne dizaine de jours, suivi de 3 jours de pluie plus ou moins intense. C’était la période la moins drôle de ces deux dernières semaines car nous avons tous les deux fait une petite indigestion. Rien de bien grave, mais assez pour nous clouer un jour dans nos tentes en attendant que ça (et la pluie) passe.
Pour traverser le nord de l’Italie d’ouest en est, nous avons suivi le Pô, fleuve qui traverse le nord de l’Italie et qui se termine par un delta au sud de Venise. C’est dans cette région que j’écris ces mots. Cette région est caractérisée par d’intenses brouillards l’hiver. Nous en témoignons. Purrée de petits poits matin, midi, et parfois même le soir; réduisant la visibilité à quelques centaines de mètres au maximum depuis plusieurs jours. Je suis sûr qu’il doit y avoir de beaux paysages dans ces contrées, mais impossible de même les deviner. Nous ne sommes même pas sûr que nous ferons le détour par Venise si c’est pour ne rien y voir. La météo prophétise la dissipation de ce brouillard dans quelques heures. En attendants nous patientons à Chioggia dans l’espoir de voir Venise, ces canaux et ses ponts au loin depuis le ferry qui nous emmènera jusqu’au nord-est de l’archipel.